Pour suivre le Christ, faut-il vraiment hair sa famille, comme le exige Jesus au chapitre 14 de l’evangile d’apri?s saint Luc ?

Pour suivre le Christ, faut-il vraiment hair sa famille, comme le exige Jesus au chapitre 14 de l’evangile d’apri?s saint Luc ?

Reponse de Bruno Regent, jesuite.

Lecture en 4 min.

Pour suivre Jesus, faut-il hair sa famille ?

Sophie de Villeneuve : Un internaute de croire.com requi?te pourquoi, dans l’evangile de Luc, Jesus evoque que pour le suivre, on doit hair le pere, sa mere, sa femme, ses bambins, ses freres et s?urs, ainsi, jusqu’a sa propre life. Voila une phrase complexe a entendre !

B. R. : C’est une phrase qu’il faudrait d’abord resituer au sein d’ le contexte. Elle se degote au chapitre 14 de Luc, et cela veut dire que 13 chapitres la precedent, ainsi, qu’on ne va pas la lire sans avoir en tete quelques prealables. D’abord, on sait combien nos relations familiales au milieu des membres de notre famille sont marquantes et importantes, puis blessantes. Cette phrase me demande d’abord d’examiner d’ou je viens cela que j’herite, de nommer notre histoire, de voir les points difficiles que j’ai en gali?re surmontes.

Vous voulez dire qu’on n’aime pas toujours le pere, sa mere, ses freres et s?urs…

B. R. : effectivement,. Mais paradoxalement, pour hair le pere, sa maman, etc., il faudra commencer avec aimer pere, tante, etc.

On doit donc les aimer Afin de pouvoir les hair ensuite !

B. R. : A travers les blessures de l’enfance, j’ai a habiter la terre, a habiter notre histoire. Et a Notre recevoir d’une main de Dieu qui me dit : « la zone de ta naissance, la zone de ta parente est 1 lieu a partir duquel tu peux grandir. Crois que c’est possible, ainsi, que tu n’es pas marque a vie par nos blessures que tu as pu en obtenir. Degote une maniere de regarder tous ceux qui t’entourent comme des gens aimables qui, comme toi, paraissent appeles a etre bambins de Dieu. » C’est via votre terrain d’estime des relations familiales que l’on peut entendre la phrase de Jesus. Elle s’adresse a quelqu’un qui veut etre disciple de Jesus, donc qui possi?de commence a ecouter Jesus, a developper une familiarite avec lui et qui a envie de le suivre. C’est le deuxieme prealable : mon desir de suivre le Christ. A partir de la, emerge claque que diverses relations me genent pour suivre le Christ et d’autres qui m’aident. Jesus dit qu’il faut hair SON pere, https://datingmentor.org/fr/ SA mere… C’est couple parent et adjectif possessif qui reste vise. Si le pere que j’ai, qui m’a donne naissance et m’a eleve, devient le pere au sens possessif et prend le poste de Dieu en moi, j’ai a le hair.

C’est la forme d’amour que l’on a qui est en jeu ici ?

B. R. : Exactement. Comme, quand des frere et s?urs s’associent pour former une mafia, s’entendre et agir ensemble… C’est un type de relations fraternelles qui prend le dessus via rapport a Notre relation au Christ, et qui donne la primaute a la loi du clan via rapport a toute loi morale. Le Christ nous dit qu’il faut hair ce genre de relations. J’aime les freres et s?urs parce qu’ils sont gamin de Dieu et que j’entends en eux cette filiation.

Vous dites qu’il faudrait ajuster l’affection que l’on a a une famille, en purifier ?

B.R. : L’exemple le plus celebre reste l’episode d’une Genese qui raconte le sacrifice d’Isaac, ou d’Abraham selon le titre qu’on lui donne. Dieu parait reclamer a Abraham le sacrifice de son gamin. A J’ai fin de l’episode, votre n’est jamais un agneau qui est immole, qui symboliserait le sacrifice du gamin, mais c’est un bouc ! C’est Abraham qui doit couper l’intermediaire de dependance qu’il a avec rapport a son fils, qui le possede. Ce fils d’une promesse, qu’il n’a nullement envie de perdre, il l’empeche en realite de se developper et de grandir. Et des l’episode suivant, on assiste au mariage d’Isaac, libere.

Ce n’est gui?re une interpretation legerement trop psychanalytique ?

B. R. : On ne pourra reduire l’analyse d’la Bible a Une analyse psychanalytique, mais la parole de Dieu est une epee a double tranchant qui toucher au fond de les c?urs a des affections desordonnees. J’ai plus grande difficulte dans notre vie spirituelle, c’est la volonte propre, c’est-a-dire le jugement que je porte et que je ne souhaite jamais soumettre a d’autres.

Notre phrase de Jesus ne signifie donc gui?re qu’il faut rompre avec sa famille, mais qu’il faut tomber sur une certaine distance.

B. R. : Ni l’un ni l’autre. Cela s’agit d’aimer pere, maman, frere, etc. au titre de leur qualite d’enfants de Dieu ainsi que rien d’autre. Si j’habite pere, si j’habite mere, j’ai aussi a exister comme fils ou comme fille de Dieu. C’est au titre du temoignage de votre que j’suis bien en etant pere de famille – votre gamin qui prie, qui est relie a Dieu et qui essaie de saisir ce que veut dire dans le quotidien concrete etre enfant de Dieu – que je peux elever faire mes enfants pour qu’ils soient a leur tour des enfants de Dieu.

Aussi on peut etre un meilleur disciple ?

B. R. : Cela veut dire qu’on ne te prend pas l’espace de Dieu, surpris tel 1 pere tout-puissant imaginaire, mais que l’on fait communaute en fraternite, pere et mere compris. Et que l’on reste disciples ensemble.

Peut-on rapprocher votre phrase de celle-ci : « Qui est ma mere, qui sont faire mes freres ? »

B. R. : que Jesus termine en disant : « Ma mere et freres, votre paraissent ceux qui ecoutent la parole de Dieu et qui la gardent. » C’est une definition une famille ideale.

Donc la famille ideale, c’est celle que nous formons en Eglise…

B. R. : La premiere cellule est la cellule familiale, dont le fondement et le role est d’ouvrir via la cellule ecclesiale, ainsi, plus largement via la cellule de l’humanite, puisque l’Eglise est appelee a inclure l’ensemble en famille humaine.

Voila qui elargit la perspective !

B. R. : C’est une mise en verite de ce que sont en definitive nos relations familiales, vues dans la foi. Il semble Complique concernant des parents de ne point mettre mon tour via un enfant, avec un ideal de bonnes etudes, d’un metier, d’un conjoint, etc. Cela s’agit d’ouvrir chacun des membres une famille a une relation au Tout-Autre, qui permet a tous de creer, d’inventer, devenir un enfant de Dieu qui etonnera les autres.

Et qui permet a chacun de degoter sa place.

B. R. : Oui. Je connais un individu qui, apres avoir connu beaucoup de la peine, a fini via se rendre compte que le don de Dieu qu’elle souhaite, ainsi, qu’elle a apporte aux autres, c’est une pauvrete, sa surdite, ses limites. Chacun a sa place.

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